Cher Monsieur,
Pour comprendre la situation de Niafles, il faut reprendre
l’historique. Quand décède M. l’abbé Chéhère, curé de Niafles et fidèle à
la messe traditionnelle, très intelligemment Mgr Maillard, accepte qu’un
prêtre de la FSSP, M. abbé Loddé le remplace. C’est un geste magnanime et
digne d’admiration. C’est alors que le pitoyable maire socialiste du village,
dont chacun notera évidemment l’implication directe qu’il a dans le choix du
rite de la messe paroissiale, et pour ce, surnommé Pépone à 25 kms à la ronde,
vient se plaindre à Mgr de Laval, qu’il y a beaucoup trop de latin dans la
région ! Qu’en pense Ségolène, c’est ce que nous ignorons..
Toujours est-il que l’évêque de Laval, très courageux jusque là,
a cru devoir céder aux pressions de ce maire insignifiant et à celles de son
clergé pour faire cesser la messe de l’abbé Loddé.
Là n’est pas le plus pénible. C’est que les autorités de la
FSSP, dont dépend M. l’Abbé Loddé, remercient ce dernier et entreprennent
une négociation difficile avec l’évêque de Laval. Au terme de sept heures de
discussion (samedi 2 juin) , l’évêque de Laval accepte d’ouvrir la très belle
église des Cordeliers pour le dimanche suivant et pour cela, fait appel , non
point aux autorités de la FSSP, mais au très Révérend Père de Blignières,
supérieur de la Fraternité dominicaine Saint Vincent Ferrier, notre ami
personnel.
A ce jour, dimanche 3 juin, et tandis que le Père de Blignières
célèbre aux Cordeliers, M. l’Abbé Néri, appelé à la rescousse par le
docteur Perrel, leader des résistants de Niafles, père de l’abbé Roch de
l’IBP, célèbre la Sainte Messe dans l’église de Niafles, pour maintenir la
résistance contre vents et marées.
Nous sommes donc dans une situation qu’on peut qualifier de
surréaliste. Les résistants de la première heure, le docteur Perrel, les
frères Le Morvan, M. Maurin ,M. l’abbé Néri et tous les autres (
tous amis de l’IBP) continuent d’occuper l’église de Niafles, tandis que les
négociateurs en tout genre, s’efforcent de convaincre le sympathique évêque de
Laval d’avoir à leur confier une église.
J’ai donc téléphoné ce jour, au R .P de Blignières d’une part et
à l’évêque de Laval d’autre part. Il me semble que la résistance héroïque de
Niafles ne pourra prendre fin que lorsque une solution durable et
juridiquement établie permettra enfin une célébration pacifique et harmonieuse
de la messe traditionnelle dans le diocèse de Laval.
Je ne vois vraiment pas pourquoi ceux qui mènent le combat sur
le terrain ne seraient pas les mêmes qui négocient avec l’évêque une solution
avantageuse pour tous. Toute autre solution me rappellerait trop l’affaire des
Cristeros.
Affaire à suivre…
Répondre
à ce message